Le “bon” et le “mauvais” cholestérol n’existent pas ?
Les bienfaits du cholestérol sont nombreux. Sur la totalité du cholestérol présent dans le corps, 75% est produit par le foie et 25% provient de l’alimentation. Le cholestérol a un effet important sur la production de la vitamine D, de la bile (substance permettant la digestion des graisses), et de nombreuses hormones (les hormones sexuelles et des hormones liées au stress). Il a également un énorme impact positif sur le système immunitaire et sur la connectivité des neurones. Malheureusement, nous entendons régulièrement que le cholestérol est mauvais pour notre santé et que nous devons maintenir notre taux de cholestérol au plus bas. Et si tout cela était faux ? Que le « bon » cholestérol et le « mauvais » cholestérol n’existaient pas ? Qu’un haut taux de cholestérol était synonyme de bonne santé ?
Plusieurs questions se posent à propos du LDL (le soi-disant « mauvais » cholestérol)
Nous entendons souvent parler du LDL (Low-density lipoprotein) comme source d’artériosclérose (formation de plaque au niveau des artères pouvant les boucher). Sachant que nous avons autant de LDL dans nos artères que dans nos veines, pourquoi avons-nous ces plaques dans nos artères et pas dans nos veines ? Nous entendons également : “si ton taux de cholestérol est haut, c’est à cause de ton alimentation !”. Pourquoi le taux de LDL augmente-t-il chez une personne qui jeûne (qui ne mange pas sur une période de 16 h ou plus) ? Beaucoup d’études ont montré les bienfaits du LDL et du cholestérol en général. Pourquoi la nature, qui est souvent proche de la perfection, aurait-elle créé quelque chose de bon pour notre santé qui en même temps nous tuerait ?
2. Qu’est-ce que le cholestérol et comment arrive-t-il dans notre circulation ?
Le cholestérol est un lipide (graisse) synthétisé (fabriqué) par TOUTES les cellules du corps. Il fait partie de toutes les membranes cellulaires. Il permet une bonne fluidité, élasticité et perméabilité des membranes cellulaires en plus de ses nombreuses fonctions.
Le cholestérol produit par le foie est stocké dans la vésicule biliaire avant d’être envoyé dans le système digestif. À ce niveau, deux types de récepteurs régulent son taux. L’un assurant au cholestérol de rentrer dans la circulation et l’autre de l’évacuer via les selles. Celui-ci est alors mis en circulation ou évacué. Le cholestérol provenant de l’alimentation n’est accepté, par le premier récepteur, qu’à hauteur de 10 à 25 % (en fonctions des sources) du cholestérol total du corps. Le reste est évacué aux toilettes.
3. Le HDL (high-density lipoprotein) et le LDL (low-density lipoprotein).
Chaque cellule du corps produit du cholestérol, mais de manière insuffisante pour subvenir à ses propres besoins. C’est pourquoi, le foie produit plus de cholestérol. Ce cholestérol est alors transporté par deux transporteurs, le LDL et le HDL. Et oui ! Ce que nous appelons le “bon” et le “mauvais” cholestérol ne sont pas du cholestérol, mais des lipoprotéines qui transportent, non seulement le cholestérol, mais également certains triglycérides et certaines protéines. C'est pourquoi, grâce au LDL, nous pouvons définir la quantité de cholestérol dans notre circulation. Lorsqu’il y a une augmentation du cholestérol, une augmentation de LDL est nécessaire pour le transporter à chaque cellule du corps et inversement, lorsqu’il y a une diminution du cholestérol dans l’organisme, il faut moins de LDL. C’est pourquoi, quand nous jeûnons, le corps augmente notre quantité de LDL pour transporter plus de triglycérides et de cholestérol et donner au corps l’énergie requise à la survie de celui-ci lors de cette période.
Ces deux lipoprotéines (HDL et LDL) peuvent être comparés à deux bateaux. L’un quitte le foie rempli de cholestérol, le LDL. Celui-ci va donner du cholestérol à toutes les cellules du corps. Tandis que l’autre, l’HDL, quitte le foie vide et va se remplir de cholestérol non utile présent dans la circulation avant de retourner vers le foie. Ces deux transporteurs sont essentiels et les cellules du corps ne peuvent agir sans eux.
4. Si le cholestérol est si important, pourquoi cette mauvaise réputation ?
Tout a commencé par des épidémiologies ! Ce sont des études faites sur bases d’observations et juste d’observations. En 1953, Ancel Benjamin Keys, scientifique influent de l’époque, lança la première étude sur les liens entre l’alimentation, le style de vie et les maladies cardiaques. Cette étude confirmait un lien entre la consommation d’acides gras saturés et les maladies cardiovasculaires. Les scientifiques de l’époque émirent, sans aucune vérification, l’hypothèse que le cholestérol, qui augmente avec la consommation d’acides gras saturés, est responsable des maladies cardiovasculaires. Par la suite, les entreprises pharmaceutiques créèrent un nouveau médicament permettant de faire diminuer le taux de cholestérol sanguin : la statine. Aujourd’hui, ces entreprises gagnent 29 milliards d’euros chaque année grâce à la vente de ce médicament.
5. La statine, le médicament à plus de 29 milliards.
Ce médicament est un anti-inflammatoire. Et, c’est seulement pour cette raison qu’il réduit les risques de maladies cardiovasculaires. Cependant, ce médicament n’a pas que cet effet. Il va tuer les cellules du foie, entrainant ainsi une diminution de la production de cholestérol par celles-ci. Cette diminution importante du taux de cholestérol entraine des effets secondaires tels que : la fatigue, la perte de mémoire, des douleurs musculaires et articulaires, une création d’un microbiome défectueux et une perte de clarté mentale.
6. Les véritables causes des maladies cardiovasculaires : l’inflammation et l’oxydation.
L’inflammation affaiblit les artères et les rend moins souples, plus fermes et plus rigides. Cette inflammation entrainera des lésions et des érosions au niveau de la paroi des artères, donnant la possibilité au cholestérol de se déposer sur les parois et de former des plaques. L’inflammation au niveau des artères peut être due à plusieurs facteurs : la consommation trop importante d’huiles végétales, une alimentation trop sucrée, la cigarette, le stress, l’hypertension artérielle, l’alcool, une mauvaise alimentation ou encore un déficit en vitamine E.
L’oxydation se caractérise par une perte de stabilité des cellules. Cette oxydation au niveau du transporteur LDL entraine une perte de son contenant (cholestérol), celui-ci pouvant alors se déposer sur les parois artérielles. L’oxydation est causée par la consommation trop importante d’acide gras mono-insaturé et d’acide gras polyinsaturé, et une mauvaise hygiène de vie en général (malbouffe, sommeil de piètre qualité…)
7. Qu’est-ce qui est vraiment mauvais lorsque je regarde ma prise de sang ?
Nous avons en réalité deux types de LDL (le small dense et le large buoyant) et l’un d’eux (le small dense) est réellement synonyme de mauvaise santé et de risque pour nos artères. Mais, il n’est en aucun cas dû à une trop grande quantité de cholestérol dans la circulation. Le small dense est le résultat de l’oxydation du transporteur LDL et est à éviter à tout prix.
Le large buoyant, quant à lui, est bon pour la santé. Lorsque sur une prise de sang, le taux de LDL est important, rien n’indique quel type de LDL est présent dans le corps. S’agit-il d’un grand nombre de small dense ou d’un grand nombre de larges buoyant ? Dans certains cas, un haut taux de LDL peut donc être synonyme d’un mauvais état de santé et inversement, dans d’autres cas.
Les deux différents LDL peuvent-être mesurés via une RMN ou une électrophorèse et sont, eux, de vrais indicateurs sur la santé du sujet.
8. Les chiffres d’une bonne santé.
Une mesure de LDL au-dessus de 100 n’est pas synonyme de mauvaise santé. Le HDL doit être au-dessus de 50 et devrait se rapprocher au maximum de 80. Les triglycérides doivent se rapprocher au maximum de 50 et ne peuvent pas dépasser 100.
9. Mot de fin.
Le LDL et le HDL sont essentiels pour notre santé. Ce sont en réalité deux transporteurs appelés lipoprotéines. De mauvais résultats à la prise de sang au niveau des triglycérides et du small dense LDL sont souvent synonymes d’une mauvaise hygiène de vie en général entraînant de l’inflammation et de l’oxydation au niveau des artères et ne sont pas seulement dus à l’alimentation.
Références.
Book: Cholesterol Clarity What The HDL Is Wrong With My Numbers (Jimmy Moore, Eric C. Westman)
Book: The Great Cholesterol Myth, Revised and ExpandedWhy Lowering Your Cholesterol Wont Prevent Heart Disease--and the Statin-Free... (Jonny Bowden, Stephen T. Sinatra, M.D., F.A.C.C etc.)