La caféine, un poison pour notre santé ?
Me serais-je trompé ? Il y a quelques années, j’écrivais un article sur les bienfaits de la prise de caféine au quotidien avec modération. Ayant lu et écouté, à l’époque, de nombreux articles scientifiques, podcasts et médecins sur le net, j’étais persuadé d’être dans le bon. Même en école de médecine, les bienfaits de la caféine sont loués !
Il y a six mois, après avoir écouté plusieurs personnes décrivant les méfaits de la caféine (Dr. Daniel Amen, Michael Pollen, Anthony Williams…), je me suis remis en question et fait le test de ne plus prendre de caféine.
Aujourd’hui, voilà plusieurs mois que je ne prends plus de caféine et mon énergie a augmenté… Pourtant, je n’en prenais qu’une fois tous les deux jours pour ressentir un maximum d’effet.
PS : Cet article va à l’encontre de ce que l’on entend de nos jours. Cet écrit a seulement pour but de remettre en question des “vérités” sur la caféine que l’on nous expose depuis de nombreuses années et de permettre une ouverture d’esprit sur la possible nuisance de cette substance sur notre corps. En aucun cas, cet article ne vise à dénoncer, réprimander, critiquer ou encore accuser qui que ce soit.
Explication :
La caféine et les glandes surrénales.
Les glandes surrénales sont deux glandes situées au-dessus des reins. Elles sont utiles pour produire un grand nombre d’hormones, notamment l’adrénaline.
L’adrénaline corrosive sur le long terme
L’adrénaline permet au corps d’avoir un surplus d’énergie en augmentant, entre autres, la fréquence cardiaque. Cette hormone est essentielle sur le court terme :
au réveil ;
dans un moment de stress ;
durant le sommeil (pendant le sommeil paradoxal, un petit “shoot” d’adrénaline est nécessaire pour rêver) ;
durant le sport ;
…
Cependant, sur le long terme, cette hormone (l’adrénaline) est corrosive et altère chacune de nos cellules et de nombreux organes. La caféine stimule les glandes surrénales sur une longue période de temps, détruisant ainsi notre peau et de nombreuses cellules de notre organisme, accélérant ainsi le vieillissement.
La caféine fatigue nos glandes surrénales.
En temps normal, nos deux glandes surrénales agissent en ”alternance”. Lorsqu’une des deux est en forte activité, l’autre agit moins et se “repose”. De cette façon, il y a toujours une des deux glandes surrénaliennes qui est dans la capacité de pouvoir réagir et de s’activer quand le corps en a besoin.
Malheureusement, la caféine stimule nos deux glandes surrénaliennes de manière continue. Sur le long terme, elles se fatiguent et n’arrivent plus à réaliser leur travail. Une fatigue chronique s’installe alors doucement.
2. La déshydratation et notre cerveau.
La caféine est un diurétique, c.-à-d. qu’elle déshydrate le corps et conduit l’eau à l’extérieur de notre organisme.
La caféine diminue le débit sanguin cérébral en réduisant le diamètre de nos artères (effet vasoconstricteur).
Cette déshydratation, causée par la caféine (il en va de même pour l’alcool), réduit le nombre d’électrolytes qui sont essentiels pour le bon fonctionnement de notre cerveau. Le soutien de nos neurones et de nos cellules gliales ainsi que la communication cérébrale ne sont plus assurés correctement. Ce manque d’électrolytes cause un grand nombre de symptômes comme des brouillards mentaux, de la fatigue chronique ou encore des maux de tête.
De plus, le Dr. Amen (docteur spécialisé en psychiatrie et troubles cérébraux) décrit un rétrécissement de l’hippocampe (zone cérébrale essentielle pour la mémorisation) et une accélération du vieillissement du cerveau chez les personnes qui consomment de la caféine.
3. La caféine, son côté addictif et ses antioxydants.
La caféine est en lien direct avec la partie émotionnelle de notre cerveau, même son odeur est addictive. Il est, donc, compliqué de s’en défaire. En plus d’avoir un impact sur notre personnalité (anxiété, humeur, colère, stress), la caféine modifie nos capacités physiques et intellectuelles sur le court terme. Pour certains, une journée sans caféine est devenue impossible (fatigue, manque d’énergie, brouillard mental, impossibilité de réfléchir, dépression, sensation de manque…). Dans cette situation et en sachant que la caféine n’apporte aucun élément essentiel à notre survie, sommes-nous en droit de nous demander si cette substance est bonne pour notre santé ?
De nombreuses recherches louent la caféine pour ces nombreux antioxydants qu’elle contient. Et, il s’avère que cela soit vrai. Mais, sont-ils en quantité suffisante ? Toutes les plantes sur Terre contiennent des antioxydants, ce n’est pas pour autant qu’on recommande de manger des champignons toxiques. Ne faisons-nous pas une surévaluation des bienfaits des antioxydants contenus dans la caféine ?
4. Conclusion.
Il est difficile de savoir qui dit vrai. De nombreux médecins et de nombreuses revues scientifiques démontrent les bienfaits de la caféine. Mais de nos jours, quel scientifique ne boit pas de caféine et peut donc mener ces recherches de manière complétement objective ?
Ce dont tous les scientifiques sont d’accord :
La caféine augmente notre taux de cortisol et d’adrénaline ;
La caféine peut augmenter, dans certains cas, notre niveau d’anxiété et de stress ;
La caféine contient beaucoup d’antioxydants ;
La caféine a un impact sur notre cerveau ;
La caféine est un vasoconstricteur et accélère le rythme du cœur ;
La caféine a une activité délétère sur notre sommeil ;
La caféine est déshydratante.
